Interview alumni : Bastien DESPARNAT, ingénieur et chargé de projet à Equaterre Sud Est

Dans cette interview, découvrez Bastien DESPARNAT, professionnel du secteur de la géotechnique, qui partage avec nous son parcours, son quotidien, ainsi que sa vision du métier. Il nous livre également des conseils pour ceux qui souhaitent se lancer dans cette voie, en mettant en lumière les compétences nécessaires pour réussir et les défis qu’il rencontre au quotidien. 

Pouvez-vous nous présenter votre métier ?

Je suis ingénieur et chargé de projet dans le bureau d'études Equaterre Sud Est depuis 2012. Mes missions principales sont de la supervision de sondage, de l'analyse des données, ainsi que de la recherche de données réglementaires pour rédiger des rapports de géotechnique. Cela inclut aussi la conception de projets en interaction avec d'autres bureaux d'études.

Comment se compose votre quotidien ? 

Mes missions sont très variées. 

Je fais beaucoup de réunions avec différents pôles de l’entreprise au cours de la journée. Par exemple, je participe à des réunions pour faire des mises au point avec le maître d'ouvrage pour lui expliquer les incidences de la géotechnique sur son projet, principalement dans le domaine du bâtiment.  Ensuite, je fais des recherches d'optimisation avec les autres bureaux d'études lors de ces réunions techniques. 

Au quotidien, je réalise aussi des plans de terrassement et de soutènement au format DWG, sous AutoCAD. Je participe à la consultation des entreprises, en envoyant les documents nécessaires pour répondre aux marchés de travaux géotechniques, terrassement, soutènement, pompage de l'eau, etc. Et enfin, je m'occupe de l'encadrement sur site des entreprises, avec des déplacements fréquents pour vérifier les travaux et gérer les comptes-rendus. J’ai un suivi global sur tout le projet. 

Selon vous, quelles sont les qualités nécessaires pour exercer ce métier ?

Il faut être capable de faire des synthèses et de l’analyse, et d’avoir un sens de la pédagogie, surtout avec les maîtres d'ouvrage, qui ne sont pas toujours familiers avec la géotechnique. Il est important d’utiliser un vocabulaire adapté. Une autre qualité est d’être proactif ! Notre travail a un impact important sur les projets, donc il est nécessaire d’aller au-devant des informations et de poser des questions quand cela est nécessaire.

Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans ce métier ?

J’aime pouvoir créer un modèle de sol qui soit à la fois robuste et représentatif de la réalité, tout en tenant compte des variations possibles lors des travaux. La géotechnique est toujours une question d’interpolation et d’extrapolation, donc c’est vraiment satisfaisant d’avoir un modèle fiable. J’apprécie aussi beaucoup les échanges avec les différents intervenants du projet pour arriver à un projet commun, surtout lorsque notre domaine est en interface avec celui des autres bureaux d'études.

Quel est le plus grand challenge que vous rencontrez ?

C’est la communication. Il est parfois difficile de se faire comprendre dans une équipe qui ne connaît pas bien les enjeux géotechniques. Parfois, il faut du temps pour que les concepts qu'on expose soient réellement compris, ce qui peut se faire au fil de plusieurs réunions.

Pouvez-vous me parler de votre parcours ?

Après le bac, j’ai opté pour une licence en science de la Terre. Les matières m’intéressaient vraiment et la filière était moins saturée. Puis, j’ai voulu quelque chose de plus appliqué, j’ai donc choisi un master professionnalisant en géologie appliquée. C'était une formation concrète et je voulais avoir un impact direct avec ce que je faisais. Grâce à ce master, j’ai pu faire 2 stages. Il y avait un stage de six mois en master 2, qui était professionnalisant. Il n'y avait pas de stage obligatoire en master 1, mais c'était fortement recommandé pour tester l'orientation professionnelle.

Ce qui m’a marqué lors de ma formation à l’USMB, est l’esprit de camaraderie et la proximité au sein de la promotion. En ce qui concerne les cours de master, il y avait une bonne proportion de travaux pratiques et aussi de cours théoriques. C’était bien équilibré.

Avez-vous un conseil pour les étudiants qui voudraient se lancer dans votre domaine ?

Je leur conseille de faire un stage en master 1 pour tester leur orientation. Cela permet de se faire une idée avant de se lancer dans un stage plus long en master 2. Il orientera davantage votre carrière. Le stage en M2 est important pour se faire connaître dans le milieu et éventuellement poursuivre en entreprise. Grâce à ces expériences, vous aurez toutes vos chances pour trouver un poste.